Victoire Orth débute la série « Corps à corps » en 2020, un miroir dans une main, un argentique dans l’autre. Dans son studio parisien, elle réalise des autoportraits qu’elle développe elle-même. Ces images naissent d’un besoin d’explorer le corps et sa fluidité. La photographe en sonde les singularités, les changements et les possibilités d’expression du genre.
Peu à peu, elle fait entrer des modèles, tant féminins que masculins, dans son univers. Se crée une nouvelle temporalité dans la série : de l’autoportrait, elle passe aux corps des autres, du refus de la binarité au mélange des peaux. Les profils de femmes laissent aussi leur place aux muscles, aux poils.
Redessinant les limites du genre, Victoire Orth approche le nu dans toute son intimité et sa sensibilité. Elle pense le soi, hors des structures.